𝐂’𝐄𝐒𝐓 𝐑𝐄𝐏𝐀𝐑𝐓𝐈, 𝐋𝐀 𝐂𝐎𝐔𝐑𝐒𝐄 𝐀𝐔𝐗 𝐓𝐈𝐑𝐄𝐋𝐈𝐑𝐄𝐒 ?

La presse locale en parle : la « normalisation » des relations avec les bailleurs devient le leitmotiv du nouveau gouvernement.

Un refrain que nous connaissons bien… celui d'un cycle qui a enrichi une minorité et appauvri la majorité.

📊 En 2023, Madagascar a reçu 1,25 milliard $ d'aide publique, dont :

  • 500 millions de la Banque mondiale
  • 172 millions des États-Unis
  • 126 millions de l'Union européenne
  • 100 millions du Japon
  • 81 millions de la France
  • 22 millions de la BAD

➡️ Cela ne représente que 3,5 % du PIB, mais reste vital, signe d'une dépendance persistante.

D'autant plus que les appuis budgétaires ne pèsent que 1,2 % du PIB, reflet d'une certaine méfiance des bailleurs.

⛏️ Et du côté de nos ressources naturelles ?

Le secteur extractif ne rapporte à l'État qu'à peine 1,7 % des recettes publiques, alors qu'il pèse près de 5 % du PIB et plus de 40 % des exportations.

Mais il n'est pas seul :

  • 🌳 Les forêts, exploitées souvent sans contrôle, rapportent bien moins qu'elles ne devraient.
  • 🐟 La pêche, qui représente environ 7 % du PIB, contribue faiblement aux caisses publiques à cause des concessions mal négociées et du manque de transparence.
  • ⛽ Et l'exploitation des ressources minières, énergétiques et environnementales reste dominée par des intérêts étrangers.

Autrement dit : nos richesses naturelles produisent de la valeur, mais pas de revenu public.

Elles profitent davantage aux intermédiaires et aux multinationales qu'au peuple malgache.

➡️ Nos richesses sortent, mais notre trésor public reste vide.

💸 Pendant ce temps, on évoque la récupération de 5 milliards $ dispersés à l'étranger…

Mais une question demeure : cinq milliards sur combien, au juste ?

Et surtout, qui sait quoi ?

Difficile de croire qu'un tel système ait pu prospérer sans réseaux bien organisés, ici comme ailleurs.

Car aucun grand bénéficiaire ne peut agir seul : il faut des collaborateurs, des complices et des relais, à Madagascar comme à l'étranger, pour faire circuler ou dissimuler de telles sommes.

🎭 Avec lucidité, on court après des tirelires trouées, pendant que nos ressources sont offertes à des multinationales pour qu'une minorité s'enrichisse.

La refondation démocratique n'aura de sens que si elle met fin à ce mécanisme imposé pour maintenir le pays dans la pauvreté et la dépendance.

🇲🇬 Parce que lutter contre la pauvreté, ce n'est pas quémander…

  • C'est refuser que l'argent volé trouve refuge à l'étranger.
  • C'est reprendre le contrôle de nos richesses.
  • C'est regarder autrement à qui on vend, et combien cela rapporte.

💬 L'ultime objectif de la refondation est d'améliorer le quotidien des Malgaches.

À vous la parole : est-ce que le Gouvernement est sur la bonne voie en nous ramenant, une fois de plus, vers ces bailleurs ?

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ℹ️ Avis personnel — Les opinions exprimées dans cet article sont personnelles et n'engagent que l'auteur. Elles visent à nourrir la réflexion et le débat constructif sur Madagascar.

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